Wednesday, January 30, 2008

Ouverture

Le premier gite du Moulin de Bussoles ouvre ses portes fin février. Alors si vous cherchez un lieu pour vos prochaines vacances ou un week end entre amis pensez au Moulin de Bussolles.
J’aimerais pouvoir me télétransporter pour voir le gîte terminé (et aussi donner mon avis sur la décoration, le choix des couleurs…faire mon chieur quoi !!!), en tout cas je suis très fier du travail accompli par mes parents pour la restauration de ce lieu. Et plus particulièrement je suis fier de ma mère qui a trouvé la ressource et la force, après avoir quitté France Telecom, de se reconvertir en maçon, peintre, décoratrice d’intérieur…Et surtout elle a trouvé la faculté de supporter mon père au quotidien sur un chantier, et pour l’avoir vécu ce n’est pas une mince affaire !!

Je suis parfois triste de ne pas pouvoir apporter ma pierre à l’édifice, de ne pas être la pour partager cette petite aventure avec ma famille. Mais j’ai un autre chemin à suivre pour l’instant qui passe par Montréa.l De toute manière la photo du petit moulin bien en évidence dans notre salon est là pour nous dire qu’un chantier nous attend au fin de l’auvergne !!!


Salut les zouzous


Ludo

PS: l image avant après n'est pas fidèle à la réalité: la première phot a été prise après de nombreux travaux (toiture...), la seconde photo ne refète pas la réalité c'est beaucoup plus joli...
PS2: J ai trouvé les premiers vacanciers pour le gite. Hier soir, Raph recevait des orthophonistes. Parmi ces orthophonistes, une ex-lyonnaise qui va se marier l'été prochain à 15 km de Lapalisse (et dont la grand mère est Lapalissoise) et elle recherche des gites pour héberger les invités du mariage...le monde est si petit!!!!

Friday, January 04, 2008

il y aurait tant de choses à raconter sur ce dernier mois de l'année 2007, que nous ne vous donneront sans doute que quelques grands moments en vrac.

- Le coup de téléphone tant redouté, un vendredi matin, 7 décembre qui m'a fait décoller le soir même pour une petite semaine en France. ce sentiment de familiarité retrouvée avec mon petit coin de pays. Sentiment que je n'avais pas ressenti lors de notre séjour cet été. Aussi étrange que cela puisse paraître, inavouable même, enterré mon grand-père dans son village qui est aussi le mien, entouré de ma famille, soudée par un chagrin identique m'a fait beaucoup de bien.

- Dans la foulée, notre premier séjour, accompagné d'Olivier et Emilie, à New York, qui est une ville tellement fascinante qu'elle nous donne envie d'y retourner et dans nos rêves les plus fous d'y vivre. J'aime comparer New York a un monstre que je voudrais apprivoiser. Ma fascination pour les villes, les différents endroits de cette terre, me fait dire comme Rezvani que "je ne suis pas un(e) voyageur(se), je n'aime pas traverser les villes, j'aime m'y installer", pour mieux en "saisir l'héraldique secrète" (Bouvier, 1956) sans doute.

- Une tempête de neige sur montréal nous a retenu à new york une nuit de plus.

- Mes examens de fin de session. Déjà que les fins de sessions et sessions tout court, d'un étudiant nord-américain sont rock-n-roll, la mienne l'a été particulièrement. Ne pas entendre par rock-n-roll, l'expression " sex, drogue et rock-n-roll" car ici ils n'ont pas le temps pour cela.

- Pour conclure ces deux semaines trépidantes, nous nous sommes offert le luxe d'un spa de type scandinave dans les laurentides. Ben oui, on est comme ça.

- A Noël, nous avons été invité par la Mère-Noëlle et le Père-Noël, aux doux noms de Soizic et Ronan. Rien qu'à prononcer leurs prénoms, je sens déjà les embruns me chatouiller les narines."la bretagne ça vous gagne". Quoi, C'est pas ça. Ce fut une très douce et joyeuse soirée, en compagnie également de Christelle.

- Notre semaine de vacances à Charlevoix entre skis, raquettes et chiens de traineaux. Et oui, Hervé, on l'a fait, on l'a fait!!!! Une expérience incroyable en compagnie d'un guide adorable. pour vous donner un aperçu :



Et pour tordre le coup a une idée reçue, le chien de traîneau n'est pas exlusivement une lubie de touriste. les statistiques de notre guide, révèlent que 60 pourcents de sa clentèle est québécoise.

- Et la nouvelle année chez Big et Marie a été accueillie comme il se doit par une succulente tartiflette et du vin et du fromage. C'est une soirée au cours de laquelle, nous avons découvert l'émission humoristique et satirique culte du "Bye-bye" de RBO. Des découvertes qui nous font hésiter d'avoir une télé juste pour mieux connaître la culture "autochtone".

- Enfin, un bilan très personnel de notre expatriation. L'impression qu'une phase s'est passée, celle de la première année et demi. Plus dure qu'il n'y paraît mais aussi tellement riche. Une expérience qu'il est difficile de transcrire au travers des simples petits événements de notre petite vie quotidienne. Pas de choses que l'on ai caché. non. Des choses qui ne s'écrivent pas sur la toile, des bouleversements dont on ne peut parler qu'une fois qu'on en a pris la mesure, que l'on a vécu. comment s'exprimer au milieu de la tempête.
il faudrait un demi-citron en terrasse, un confit de canard, une balade en campagne pour parler un jour de tout ça.
Et malgré tout ça, cette conviction d'avoir fait le bon choix. Si n'avions pas voulu être bousculé, nous serions restés en France. Un bon choix aussi parce que nous savons que dans l'expatriation nous trouvons toujours un peu plus notre voie. Une envie de comprendre un peu plus le monde qui nous entoure, en nous y confrontant, a poussé en nous. Nous voulons lui donner libre cours.


et puis, pour finir

BONNE ANNEE 2008 à tous.

et "pleins de guerre en coton ouaté"

Thursday, January 03, 2008

Mon phare dans la nuit.

Le vendredi 7 décembre, mon pépé est parti. Où ? Je ne sais pas. Au paradis ? .. Je n’ai pas la naïveté de croire à cela. Mais j’aimerais pour lui qu’il existe, outre-tombe un lieu pour les belles âmes. Et si une faveur lui était offerte, il ne choisirait sûrement pas d’avoir sur les genoux des créatures plantureuses et dévêtues, même si la proposition le ferait sûrement rire. Je me dis qu’il choisirait de pouvoir nous voir encore, à moins que l’idée de n’être plus avec nous, lui rende cela insupportable.

Mon pépé quand je pense à lui, j’ai envie de sourire, ne pas être trop triste, en hommage à cet amour qu’il nous a offert toutes ces années.

Je le vois avec sa chevelure de jeune premier, coiffé comme un acteur des années 50 des comédies américaines. Je prononce son prénom de héros romantique : Alexandre. J’admire sa silhouette athlétique, rompue au travail de la ferme. Un jeune homme de 87 ans en somme. Je relis le sourire que formaient ses lèvres minces. J’entends sa voix. Je vois son air pince-sans-rire lorsqu’il plaisantait. Ses plaisanteries faisant résonner inéluctablement le rire si particulier de ma grand-mère. Un numéro si souvent répété mais sans lassitude. Mes duettistes préférés… viennent d’être séparés par la mort. Je sens ses mains fermes et tendres qui encadraient nos deux épaules lorsque nous, ses petits enfants, nous penchions vers lui, pour le quitter lors de nos visites dominicales. Ce geste marque de sa profonde affection, dans une éducation, où on n’étreint pas, on n’embrasse pas.

Ils sont rares les gens qui sur le lit mortuaire, reçoivent la peine teintée d’aucun regret de leur entourage.

Il est des vies que l’on peut dire réussie, non pas par la quantité des aventures vécues mais par la quantité d’amour donnée à leurs proches. A savoir tant donner, mon grand-père a aussi beaucoup reçu. Il a su nous aimer inconditionnellement, tous. Il n’a oublié personne et jusqu’au bout il a su accueillir avec le même bonheur les nouveaux venus dans sa grande famille.

La peine est là, malgré le soulagement que cela à du être pour lui de se libérer de la maladie.
Je sais quelle belle vie et mort il a eu, choyé, couvé du regard de sa femme, enfants, petits-enfants et amis. Je ne veux pas être trop triste même sil est dur de s’habituer à l’absence des êtres que l’on aime.

Bien souvent, je pense à mes grands-parents, lorsque je m’égare. J’aime dire qu’ils sont comme un « phare dans ma nuit ». Ce phare là, continuera, à éclairer le sillage sombre que je suis parfois, autant que mon cœur et mes pieds me porteront.

Je pense aussi très fort à ma grand-mère dont le courage, la dignité me touche profondément. Cette femme debout qui a su accompagné comme un vaillant petit soldat son époux dans cette douce fin. J’aime penser aux regards plein de tendresse et de respect qu’ils ont échangés.

Je ne sais pas comment dire l’admiration que ces deux êtres m’inspirent. J’ai peur que mes mots solennels ne traduisent pas assez bien à quel point ce sont des êtres rares dont je parle, fondamentalement bons sans être pour autant parfaits et que ce n’est pas seulement mon cœur de petite fille qui parle.

Merci de me lire

Raphaële